Hasard du calendrier ou obstination sans fin, c’est quasiment un an après jour pour jour que le FBI relance l’idée de placer des backdoors sur les sites web fréquentés. Selon le Washington Post, un projet de loi serait dans les cartons.
Cela semble être la grande mode depuis pas mal d’années aux États-Unis: il faut épier, espionner, tout contrôler. Alors que le Patriot Act avait utilisé (et utilise toujours) l’excuse du 11 septembre pour permettre la saisie de toutes les données stockées par des entreprises américaines, les projets de lois s’enchaînent et renforcent encore le fichage et la surveillance d’État. Les regards s’étaient récemment à nouveau tournés vers la loi CISPA, en attente d’être voté par le Sénat après avoir été validé par la Chambre des représentants. Cette dernière prévoit un rapprochement entre les agences de surveillance et les grandes entreprises du web, mais il faut croire que cela n’est pas suffisant, puisque ce nouveau projet porté par le FBI de loi permettrait une surveillance directe des internautes par le biais de backdoors.
Évidemment, on peut parier que les Google, Facebook et Cie seront parmi les premiers visés par ce projet, car drainant une énorme partie du trafic. Comme pour le Patriot Act, ce sont les utilisateurs du monde entier qui sont concernés par un tel projet puisque que nos données transitent également par ces sites. De plus, n’oublions pas que la France compte parmi les pays qui émettent le plus de demande d’informations personnelles aux géants américains.
Encore une raison pour se précipiter vers les alternatives aux grands sites commerciaux, surtout lorsqu’on constate le peu d’opposition, que certains ont pu montrer face à des projets comme CISPA (allez, ils ont été une paire à soutenir disons le clairement!).