Quelques mois après la victoire des internautes du monde face aux projets de censure américains qu’étaient SOPA et PIPA, les censeurs d’outre atlantique lancent leur nouvel appel au meurtre du net dans un projet de loi nommé CISPA (Cyber Intelligence Sharing and Protection Act). Vous pourrez lire ce texte en anglais ici. En un mot, il s’agit de renforcer le rapprochement entre entreprises et agences de renseignements dans le but d’échanger les information sur les internautes qui sont récoltées.
En taule les boutonneux!
L’objectif est donc évidemment de relancer la lutte contre tous ces horribles islamo-nazis qui passent leurs journées à télécharger Harry Potter au lieu de claquer leurs économies dans un bout de plastique qui prend de la place et qu’ils ne pourront pas copier car il est bourré de DRM.
Mais cette fois, les auteurs du texte finissent de renforcer l’amalgame qui les gratouille depuis longtemps, et joignent dans le même projet de loi, les problématiques qu’on désignera par cybersmenaces et pouvant se situer au niveau de la sécurité d’État (pas mal pour un Harry Potter!).
Pour l’EFF, défenseur des libértés numériques que l’on ne présente plus,
« [CISPA] permettrait aux entreprises d’espionner leurs usagers et partager des informations privées avec le gouvernement et d’autres sociétés avec une immunité quasi-totale en matière de responsabilité civile ou pénale« .
« Cela signifie qu’une société privée comme Google, Facebook, Twitter ou un fournisseur d’accès à Internet pourrait intercepter votre courrier électronique et vos SMS, envoyer une copie à un tiers et au gouvernement, modifier leur contenu ou les empêcher d’atteindre leur destination si cela cadre avec leur stratégie de lutte contre les cybermenaces »
Et Facebook dans tout ça?
Alors, pourquoi ce titre d’article honteusement aguicheur? Et bien la liste des premiers défenseurs de ce nouveau projet digne des plus belles dictatures est aujourd’hui connue, et sans grande surprise on retrouve les crapules habituelles telles que Microsoft, IBM, Intel, Oracle et… Facebook! Il faut croire que nos « amis » ont passé la période de crise d’adolescence qui les a amenés en début d’année à s’opposer à SOPA!
Ça y est, fini Che Guevara, « je reprends l’usine de papa! »
Que toutes celles et ceux qui utilisent Facebook le sachent: cette entreprise, en plus d’établir des profils d’internautes pour des objectifs mercantiles, soutient un Internet sous contrôle de l’État et de ses agences de renseignement. Vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenu-e-s. 😉
Il semblerait d’ailleurs qu’Anonymous n’apprécie pas trop la nouvelle non plus!
Une fois encore, vous pouvez manifester votre indignation grâce à une pétition proposée par Avaaz.